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mercredi 14 novembre 2012

Guirlande de Noël

Bian rangés en rangs d'oignons... 
C'est Dieu qui va être content :)

<strong>Photo de famille</strong>.La 29ème édition de la plus grande conférence rabbinique internationale s'est tenue ce week-end à New York. Plusieurs milliers d'émissaires Chabad Lubavitch se sont rassemblés pour célébrer l'union des rabbins et répondre aux besoins de la communauté juive mondiale.Photo de famille. La 29ème édition de la plus grande conférence rabbinique internationale s'est tenue ce week-end à New York. Plusieurs milliers d'émissaires Chabad Lubavitch se sont rassemblés pour célébrer l'union des rabbins et répondre aux besoins de la communauté juive mondiale. Crédits photo : Van Tine Dennis/Van Tine Dennis/ABACA

http://www.lefigaro.fr/photos/2012/11/12/01013-20121112DIMFIG00539-24-heures-photo.php?m_i=0D30tIycf4lAtYOVcek7C6jQ_USKK5TUNBYO89EWvqnvsF50T

lundi 12 novembre 2012

Big dark Apple...

<strong>Blackout</strong>. Voici sans doute l'image qui symbolisera le mieux les ravages de l'ouragan Sandy sur la ville de New-York. Plongé dans le noir, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, Manhattan a sans doute vécu la fête macabre d'Halloween comme jamais auparavant. D'une force terrifiante, Sandy a provoqué la mort de 41 personnes dans une ville transformée en camp retranché, et traumatisée. Plus d'une semaine après la catastrophe, l'essence manquait toujours et quelque 100.000 Newyorkais restaient privé d'électricité. Dans deux des quartiers les plus éprouvés, dans les Rockaways (Queens) et Coney Island (Brooklyn), la mairie a fait envoyer des médicaments et du personnel médical pour faire face à une situation sanitaire sans précédent.
Blackout. Voici sans doute l'image qui symbolisera le mieux les ravages de l'ouragan Sandy sur la ville de New-York. Plongé dans le noir, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, Manhattan a sans doute vécu la fête macabre d'Halloween comme jamais auparavant. D'une force terrifiante, Sandy a provoqué la mort de 41 personnes dans une ville transformée en camp retranché, et traumatisée. Plus d'une semaine après la catastrophe, l'essence manquait toujours et quelque 100.000 Newyorkais restaient privé d'électricité. Dans deux des quartiers les plus éprouvés, dans les Rockaways (Queens) et Coney Island (Brooklyn), la mairie a fait envoyer des médicaments et du personnel médical pour faire face à une situation sanitaire sans précédent. Crédits photo : Iwan Baan

vendredi 9 novembre 2012

BBpotame :)


Diapo 24h - Sakassou, un hippopotame nain né le 10 octobre au zoo de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), le 26 octobre.
Publié le 09-11-2012 à 10h59
Carnet rose. Le zoo de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) a eu la joie d'accueillir il y a deux semaines un tout nouveau membre : Sakassou, un hippopotame nain, ici photographié le 26 octobre. Contrairement à un hippopotame amphibie, le jeune mammifère n'est pas destiné à peser plusieurs tonnes. Il devrait tout de même atteindre les 250 kilos.

mercredi 7 novembre 2012

Dans les pas d'Helmut...
(dans ses ptits souliers :)



Un mammouth découvert en région parisienne

Mots clés : 
Par Claire BommelaerMis à jour  | publié  Réactions (43)
Le squelette d'Helmut, un mammouth laineux, découvert à Changis-sur-Marne.
Le squelette d'Helmut, un mammouth laineux, découvert à Changis-sur-Marne.

Le squelette d'un mammouth laineux, surnommé Helmut, a été découvert à Changis-sur-Marne (Seine-et-Marne). Un cas rarissime : seuls trois spécimens ont été déterrés en France depuis 150 ans.

Qui cherche trouve? Les archéologues de l'Inrap (l'Institut national de recherches archéologiques préventives) ont présenté, mercredi, le squelette d'un mammouth laineux découvert en juillet, dans la Marne. Cette découverte est qualifiée «d'exceptionnelle» par les scientifiques: jusque-là, seuls trois spécimens entiers ont été déterrés en France, en 150 ans. Le premier en date, «le mammouth de Choulans» a été découvert à Sainte-Foy-lès-Lyon en 1859, et les autres ont été trouvés au XXe siècle, dans le Nord et en Ariège. Il faut aller jusqu'en Sibérie, région du permafrost, pour trouver des spécimens recouverts de peau et de chair.
Cet été, des archéologues étaient en train de mener un chantier de fouilles sur un site gallo-romain, à Changis, lorsque leur œil a été attiré par des ossements. «Nous avons rapidement compris, notamment à cause des immenses défenses, qu'il s'agissait d'un pachyderme», raconte Grégory Bayle, responsable scientifique de l'opération à l'Inrap. «Et après deux semaines d'études, nous savons qu'il s'agit d'un animal adulte, âgé de 20 ou 30 ans qui s'est probablement enlisé.»

Un squelette vieux de 100.000 ans

Grâce à son squelette, on sait qu'«Helmut» - surnom qui lui a été donné - devait atteindre jusqu'à 3,40 mètres au garrot et peser entre 4 et 5 tonnes. Il était recouvert de poils et de graisse et a vécu il y a environ 100.000 ans. Il est contemporain de l'homme de Néandertal: les archéologues ont d'ailleurs découvert deux silex sur le site de Changis, ce qui montre que notre animal a bien croisé un ou plusieurs hommes. N'en déplaisent aux imagiers d'Épinal, il n'a probablement pas été chassé par une horde de néandertaliens dotés de lances: les preuves de ces grandes chasses sont d'ailleurs rares, créant un débat au sein de la communauté scientifique sur la capacité de nos ancêtres à les mener. À Changis, l'hypothèse est que des hommes ont tout simplement prélevé la viande sur sa carcasse.
Il faudra encore une bonne dizaine de jours pour exhumer tous les restes de l'animal et démonter les os. Sur le sol, on reconnaît les deux grandes défenses, un fémur et la partie du bassin où il trouvait sa place, un humérus, une mandibule, quatre vertèbres encore connectées et des omoplates. Le tout sera analysé dans les laboratoires du Muséum national d'histoire naturelle et de géographie physique du CNRS de Meudon (Hauts-de-Seine). «J'espère qu'il finira ses jours dans un musée», ajoute Stéphane Péan, paléontologue du Muséum d'histoire naturelle. D'ici là, des gardiens ont été mis sur le site pour empêcher tout pillage.
LIRE AUSSI:
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Papa Papa, Maman Maman, la bonne et moi...:)


Mes parents sont homos, et alors...

Créé le 06-11-2012 à 18h23 - Mis à jour le 07-11-2012 à 13h06

Le projet de loi sur le "mariage pour tous" est présenté ce mercredi au conseil des ministres. Rencontre avec ces familles pas totalement comme les autres.


SUR LE MÊME SUJET
(Article publié dans le Nouvel Observateur du 25 octobre 2012)

C'est un drôle de débat. Avec des psys qui se balancent Freud à la tête, des anathèmes, des sondages qui disent tout et son contraire, deux ministres chargées du dossier - Christiane Taubira et Dominique Bertinotti -, ouvertement opposées dans leur vision des choses. Bref, c'est un beau bazar, avec plein de considérations philosophiques et bizarrement très peu de concret. Et ce fantôme, absent du débat : ces fameux parents homos, qui sont l'objet de tant de fantasmes. "Les détracteurs du mariage gay font comme si on allait créer une nouvelle situation. Mais ces enfants, ces familles existent déjà. C'est pour cela que nous n'allons pas auditionner devant le Parlement seulement les experts. Mais aussi des familles, des enfants élevés dans ce contexte", annonce le député PS Erwann Binet, rapporteur du projet de loi. Car les gays n'ont pas attendu la loi pour avoir des enfants.

L'Institut national d'Etudes démographiques (INED) estime que 40.000 enfants vivent dans des familles homoparentales, tandis que l'Association des Parents et futurs Parents gays et lesbiens (APGL) avance le chifre bien plus élevé de 300.000 enfants, prenant en compte les foyers dans lesquels au moins l'un des parents est homosexuel. "C'est surtout depuis le début des années 2000 que ces familles se sont multipliées", dit l'avocate Caroline Mécary. En témoigne le flot de femmes se précipitant vers la Belgique pour une insémination artificielle. Les autres ? Ils ont bricolé un statut à eux. Malo, 11 ans, a été élevé par ses deux mères. Lisa l'a porté, et elle a souhaité que le père soit le frère de sa compagne, Marie : "Cela leur permet de porter le même nom de famille. Malo voit fréquemment son père biologique, mais ce n'est pas lui qui l'a éduqué." Elisabeth, elle, s'était lancée avec enthousiasme dans l'aventure de la coparentalité. L'idée ? Faire un enfant à "trois". Un père, deux mères, une garde alternée : "Ca nous semblait idéal. On a écrit des chartes de coparentalité, on a tout organisé... Mais quand Jules est né, j'ai réalisé que ce serait compliqué. Moi, la mère sociale, je me sentais exclue, et son père aussi aurait souhaité plus de place. Le pire est venu lorsque je me suis séparée de ma compagne. Je n'avais aucun droit sur Jules. Aujourd'hui, je dois me battre pour le voir." Comme les hétéros, les homos se mettent en couple, font des enfants, se séparent. La société est allée plus vite que le droit. Devant les tribunaux, les juges arbitrent sur un droit de visite, une délégation d'autorité parentale, dans le fou le plus total. La recomposition de la famille est déjà une réalité. Visite guidée.

La pasteur, sa compagne et le bébé

Elle assume. Dans la paroisse, tout le monde sait que Caroline vient d'avoir un bébé avec Fanélie. Une petite Yaël, "bébé Thalys" conçu en Belgique par insémination artificielle, que les deux mères promènent en poussette, emmènent à la crèche, sous le regard bienveillant des habitants de ce petit village d'Alsace. Ici, tout le monde connaît Caroline, pasteur depuis 2006. Evidemment, à l'époque, elle était "juste" une femme divorcée, déjà mère de deux enfants. "Et puis j'ai rencontré Fanélie en 2009. Il se trouvait que c'était une femme. Et on a voulu construire une famille ensemble", dit-elle. Caroline qui avait déjà porté deux enfants, a découvert avec émerveillement qu'elle éprouvait ce même élan maternel animal pour Yaël, pourtant portée par sa compagne : "Quand elle est sortie, que j'ai coupé le cordon, c'était magique." Dans la paroisse, Caroline se dit "soutenue à 100 %" . Yaël a été baptisée par un pasteur à la retraite. Bien sûr, il y a eu le curé catholique de l'église, qui lors de la grossesse avait conseillé à Caroline de se séparer de Fanélie. Il y a eu aussi un couple qui a cessé de venir au culte. Caroline sait que, lorsqu'elle sera mutée dans une autre paroisse, cette "situation"  peut être un handicap. "Mais les mentalités évoluent. Quand j'ai été ordonnée en 1994, j'étais enceinte. Et ça choquait les gens." Dans la région, Caroline connaît un pasteur, homosexuel, qui vit ouvertement avec son compagnon. Officiellement, la Fédération protestante de France est opposée au mariage gay "Mais sur le terrain, au niveau local, c'est beaucoup plus ouvert, assure Caroline. Beaucoup de mes collègues sont prêts à bénir les unions homosexuelles."

Adoptés par deux pères

C'est l'heure de la sieste, Benoît a installé Isaac dans son petit lit, remonté la boîte à musique. Isaac, bébé tout calme de cinq mois, est arrivé fin août. Il dort dans la même chambre que son grand frère Ismaël, trois ans et demi, qui a fait sa rentrée à l'école cette année. Tout à l'heure, Benoît, en congé d'adoption, ira le chercher : "C'est désespérément banal, non ?" sourit-il. Pour Benoît et Emmanuel, en couple depuis douze ans, le désir d'enfant est venu, "très naturellement", vers la trentaine, comme chez tous leurs copains hétéros. "On s'est pacsés en 2006. Assez vite après, on s'est inscrits à l'association des parents gays et lesbiens : cela nous a permis de rencontrer des familles homo parentales. Il y avait plusieurs groupes, les 'coparents', les GPA [gestation pour autrui, NDLR], les filles qui partent en Belgique pour l'insémination. Nous, assez vite, on a su que ce serait l'adoption." Benoît commence les démarches en 2010 pour obtenir un agrément. Sans mentionner son pacs. "Il faut être soit célibataire soit marié pour adopter." Mais il ne cache rien de sa vie de couple. L'assistante sociale le met à l'aise. "Notre situation était visiblement très courante." Et demande à voir Emmanuel, son compagnon. "Le psy savait tout, lui aussi. Et son rapport a été très positif. J'étais confiant dans l'obtention de l'agrément." Le problème restait de trouver un enfant. "On savait qu'en passant par l'Agence française de l'Adoption ou les organismes agréés, on n'avait aucune chance face à des couples mariés, dit Benoît. Je me suis donc renseigné sur les pays qui acceptaient les célibataires désirant adopter." Surfant sur les forums internet, il se tourne vers la Guinée, y trouve un avocat. "En août 2010, trois mois après avoir reçu l'agrément, nous y sommes allés, et nous avons ramené Ismaël, qui avait 18 mois." Benoît et Emmanuel - " papa" et "daddy" pour ces deux petits - se marieront quand la loi sera passée : "Juste pour qu'Emmanuel puisse adopter les petits." Car ils n'ont pas l'intention d'adopter d'autres enfants. "Si j'étais marié, je sais que mon dossier serait refusé d'avance par les pays dans le circuit de l'adoption internationale."
Photo d'illustration (CELINE MIHALACHI/AFP)
 Un couple de femmes homosexuelles tiennent leur enfant, le 17 septembre 2010 à Paris lors des premières journées européennes des familles homoparentales. (CELINE MIHALACHI/AFP)

Deux pères, deux mères, tribu des "Copa"

Nathalie, militante gay avait toujours dit à son vieux copain Fleury militant gay lui aussi, qu'elle adorerait qu'il soit le père de ses enfants. "Sauf qu'un jour, elle m'a appelé. Et me l'a proposé très sérieusement." C'était en 2001. Nathalie, en couple avec Carole, voulait fonder une famille. Mais en donnant un père aux enfants. Fleury, en couple avec Luis, avait toujours pensé que la paternité leur serait interdite. Même si, instituteur, il a toujours adoré les gosses. "Pendant un an, on s'est vus à quatre. On discutait de ce projet de devenir copa [coparents, NDLR]. Et puis on s'est lancés." Les rôles étaient définis. Nathalie porterait l'enfant. Fleury serait le père. Et Luis le donneur, bref, le père biologique : "Je me disais que comme ça, s'il m'arrivait quelque chose, on ferait un test ADN. Et Luis serait reconnu." La tribu se lance dans l'aventure. D'abord en procédant à des "inséminations artisanales", comme on dit pudiquement. Echec. Puis en organisant un voyage en Belgique. Nouvel échec. C'est finalement en Espagne que le bébé est conçu. Au bout de cinq ans de tentatives. En 2008, Benjamin naît. "L'hôpital a été super. Carole était dans le bloc, à tenir la main de Nathalie. Et nous les papas, nous avons pu donner le premier bain." Les pères déménagent à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour être près "des filles". Dès les six mois du petit, une garde alternée est instaurée. Une semaine chez les mères. Une semaine chez les pères. "On n'est pas une famille recomposée, mais une famille composée." A l'école, tout le monde connaît la situation de Benjamin. Qui est devenu le grand frère de jumeaux, Maxime et Gabrielle. Fleury, enseignant en maternelle, a prévenu l'inspectrice de sa situation familiale : "Je voulais éviter des réactions de parents. En fait, personne n'a jamais fait de remarque. Dans la rue, on me demande des nouvelles des petits." Paradoxalement, Fleury a l'impression que son statut de père l'a fait basculer aux yeux des autres "dans la normalité". "Avant, en tant que militant, j'étais habitué à supporter des remarques homophobes. J'étais le marginal. Maintenant, le fait qu'on me voie comme père change tout. Je suis rentré dans le rang."

Ils ont fait des bébés tout seuls

La première fois que Karim et Yann se sont retrouvés dans la salle d'attente de la protection maternelle et infantile, avec Jules et Théo, leurs jumeaux, ils ont senti les regards interloqués braqués sur eux. "Il n'y avait que des mamans. Et nous, deux hommes, avec deux couffins. Là, je me suis vraiment demandé, si on me posait la question "qui est le papa ?", si j'aurais le réflexe de répondre "les papas c'est nous", se rappelle Karim. A l'époque, ils venaient de s'installer dans ce petit village du Sud-Ouest, se disaient que leur situation, deux pères ayant "fait" des bébés, au moyen d'une gestation pour autrui (GPA), interdite en France, pouvait choquer. Aujourd'hui, alors que les jumeaux ont cinq ans, les deux pères ont bien du mal à se rappeler leurs états d'âme. "Nous avons tellement été bien intégrés ! Aujourd'hui, à l'école, on connaît tous les parents, on fait des pots chez nous, les copains des enfants viennent jouer à la maison, se baigner dans la piscine." Et les parents de Karim qui habitent à cinq minutes pouponnent. "Ma mère va les chercher à l'école, elle est hyperprésente. Bref, que les psys arrêtent de nous bassiner avec le référent féminin." Pourtant, le parcours de Karim et Yann, en couple depuis douze ans, n'a pas été si simple. "Le désir d'enfant était devenu une obsession pour nous, surtout pour Yann, mais nous avons eu tous deux des relations très fortes avec notre mère. On se demandait si on avait le droit de priver un enfant de figure maternelle." Au début, Karim et Yann décident donc de se tourner vers un couple de lesbiennes, pour faire un enfant en "coparentalité". "Mais on a vite compris qu'elles ne souhaitaient pas vraiment nous inclure dans leur famille." Ils se rapprochent alors d'une fille, seule, qui désire aussi un enfant. "On s'est pris le chou. Et on a réalisé qu'en fait on voulait faire un enfant seulement tous les deux." Faire un enfant, ça veut dire, évidemment, passer par la gestation pour autrui. Direction Moscou. Pour des raisons matérielles : une GPA aux Etats-Unis, c'est 150.000 dollars. De ces transactions, Karim et Yann préfèrent tout oublier. "On a vendu notre appart à Paris." Le couple ne veut se rappeler que la rencontre avec Gala, la mère porteuse, qu'ils préfèrent appeler "mère de naissance". Elle figure sur l'acte de naissance des petits. "Du coup, il n'y a pas eu de suspicion de GPA. Yann est le père, Gala la mère. Et on a pu retranscrire en France les actes de naissance." Karim en revanche, en tant que père social, n'a aucun droit sur Jules : "Même si on se marie, je risque de ne pas pouvoir adopter Jules et Théo, car ils ont déjà deux parents sur leur acte de naissance."

La mère qui n'éxistait pas

Dans un petit carton, Aurore a tout gardé. Les bracelets de naissance de Vincent et Cléa, les tétines, le journal intime croisé qu'elle et sa compagne Clémence avaient tenu pendant la longue attente, où elles racontaient l'aventure que c'est d'avoir un enfant pour deux filles, les trajets en Thalys vers la clinique en Belgique, l'insémination artificielle avec donneur, les échographies, l'accouchement... Elles avaient décidé que pour cette première grossesse, c'était Clémence qui se lancerait. "On voulait toutes les deux connaître la maternité : moi, j'aurais porté le deuxième", dit Aurore. Mais un beau jour de 2008, Clémence est partie. Avec les jumeaux. Et une autre femme. "Je n'avais rien vu venir, dit Aurore. J'ai réalisé brutalement que je ne pourrais pas revoir mes bébés. Pour eux, juridiquement je n'étais rien." Toute à son nouvel amour, Clémence a voulu couper les ponts avec Aurore. Celle-ci a d'abord accusé le coup. Puis elle a décidé d'assigner Clémence en justice. Au total, trois ans de procédures. En 2011, le tribunal lui a accordé un droit de visite d'un samedi par mois. "Au début, c'était dur, je ne les avais pas vus pendant si longtemps. Mais je vais m'accrocher pour garder une place dans leur vie."

 

Ce qu'en disent les enfants

"J'en ai marre d'entendre de soi-disant experts parler de nous. Qu'est-ce qu'ils savent de moi et de ma famille ?" Quand Mickaël, 18 ans, étudiant en Deug, a entendu sa professeure de droit civil se lancer dans un réquisitoire contre le mariage gay et l'adoption homoparentale, son sang n'a fait qu'un tour. "Elle expliquait qu'il fallait un père, une mère. Je me suis levé. Je lui ai dit que j'avais été adopté par deux hommes et que j'allais très bien, merci. Elle était sciée."
Sa famille, ce sont ses deux pères : Michel, maire d'un petit village du Sud-Ouest où ils ont toujours habité, dont il porte le nom, et Jean-Michel, conservateur de musée. Ils l'ont adopté quand il était bébé. "On ne nous a jamais regardés bizarrement.Tous les ans, je fêtais mon anniversaire à la maison, tous les copains venaient. Je n'ai jamais été traité différemment, jamais été exclu. Pour moi, ce qui a été plus compliqué à comprendre, ce n'est pas le fait d'avoir deux papas, mais d'avoir la peau noire, alors qu'eux ils étaient blancs." Au collège, il se rappelle une vilaine dispute, une seule fois. "Un garçon m'a insulté. Il m'a traité de fils de... Enfin vous comprenez." Mickaël n'aime pas redire le mot, ce sale mot, "pédé", qui l'avait tant heurté. Son agresseur a été exclu trois jours. "Ce mot, oui, ça m'a attristé. Mais cela ne m'a jamais fait remettre en doute qui j'étais, moi."
Les enfants, ce sont eux qui sont au coeur de toutes les polémiques et l'objet d'une kyrielle de rapports recensés par le professeur Olivier Vecho, de l'université de Nanterre. Sur la cinquantaine d'études de terrain quantitatives, américaines et européennes, aucune ne montre de différence notable entre enfants d'homos et enfants d'hétéros, que ce soit en termes d'équilibre affectif ou d'orientation sexuelle. Même si leurs détracteurs notent un biais méthodologique : la plupart des enfants sondés proviennent de milieux plutôt aisés, sont souvent recrutés par l'intermédiaire des associations de parents gays et lesbiens, et la majorité ont été élevés par des couples de femmes.
Pour l'instant, il est difficile en France d'avoir le recul nécessaire sur les enfants conçus dans les années 2000 par insémination artificielle en Belgique, ou, plus marginalement, par gestation pour autrui. Les enfants d'homos, qui, devenus "adultes", témoignent, ont en général eu un père et une mère biologiques qui, après une séparation, ont formé un couple gay. C'est le cas de Joan, dont le père et la mère, travailleurs sociaux, se sont mariés. Quand ils ont divorcé, le père, homosexuel, a refait sa vie avec Peter. Joan a maintenant trois enfants avec son mari. Chrétienne fervente, protestante, elle milite pour le projet Entourage LGBT (des hétéros qui témoignent en faveur du mouvement lesbien, gay bi, trans). "J'habite dans un village des Vosges, assez conservateur, donc quand je raconte mon histoire, ça fait un peu l'effet d'une bombe, note-t-elle. Du coup, je suis exclue des cercles de réflexion de ma paroisse sur le mariage gay. Les gens pensent que je ne peux pas être objective." Joan dit n'avoir aucun souci avec son enfance ni avec son adolescence. "Ce qui a été compliqué, c'est plutôt la période où mon père n'a pas assumé son homosexualité. Quand Peter est arrivé dans notre vie, j'avais 12 ans. Tout est devenu lumineux. Mon père était épanoui."
Situation un peu différente pour Stéphanie. Son père était gay sa mère aussi. "Entre eux, ce fut un coup de foudre amical. Ils ont décidé de faire un enfant ensemble." Mais très vite après sa naissance, l'un et l'autre rencontrent l'âme soeur. "Du coup, j'ai plutôt eu deux papas et deux mamans en garde alternée." Stéphanie a un souvenir "émerveillé" de son enfance à Tours. "Mes parents étaient précurseurs. Parmi leurs amis gays, personne n'avait eu d'enfant... Du coup, j'étais la petite princesse. » En primaire, elle a un jour écrit le mot "homosexuel" devant l'une de ses copines. Puis lui a parlé de ses deux pères et de ses deux mères. "Je ne l'ai plus revue, ses parents ne voulaient pas qu'elle me fréquente. Ca m'a fait de la peine, mais ça m'a blindée."
Juliette se rappelle la première fois où elle a entendu le mot "goudou", c'était en 6e. "Avant, je ne m'étais pas posé de questions. Maman vivait avec Danielle, papa avec sa nouvelle compagne, ce qui d'ailleurs était plus compliqué pour moi... Danielle, c'était mon mentor. Puis ma mère et Danielle se sont séparées. J'ai espéré qu'elle se remette avec un homme. J'étais ado, je voulais être comme mes copines." Aujourd'hui, Juliette continue à voir Danielle. Pacsée avec son compagnon, elle a eu deux enfants. Pouponnés par leur grand-mère et sa nouvelle compagne. "Pour eux, il n'y a rien de plus naturel."

mardi 6 novembre 2012

Ben alors ?  





Une baleine saute sur un bateau et fait trois blessés

Par , publié le 
Une baleine a sauté sur le pont d'un petit bateau de plaisance lundi, au large de Port Elizabeth dans l'océan indien, blessant trois personnes. Un incident rarissime. 
Une baleine saute sur un bateau et fait trois blessés
OCEAN INDIEN - L'un des plaisanciers a été admis à l'hôpital avec des côtes cassées et une blessure au bras et à la jambe. Les deux autres hommes souffrent de contusions superficielles.
AFP/LUIS ROBAYO

Une plaisancière surprise. Une baleine a sauté à l'avant d'un petit bateau de plaisance lundi au large de Port Elizabeth (Océan Indien) et l'a fait chavirer, faisant trois blessés, ont annoncé les services de secours en mer. 


"Les rescapés disent qu'ils avançaient au moteur lentement à environ un kilomètre de la côte quand une baleine a sauté à l'avant de leur bateau et est retombée sur l'embarcation. Le bateau et les trois hommes se sont retrouvés sous l'eau", a raconté Ian Gray, le commandant du poste de secours de Port Elizabeth.  
Les sauveteurs ont utilisé des fusées éclairantes pour retrouver les trois hommes, vivants mais blessés. L'un d'entre eux, âgé de 41 ans, a été admis à l'hôpital avec des côtes cassées et une blessure au bras et à la jambe. Les deux autres hommes souffrent de contusions superficielles. 
"Le bateau a été fortement endommagé", a précisé le commandant Gray. 

Une baleine à bosse?

Les victimes n'ont pas identifié la baleine, mais des baleines à bosse ont été repérées récemment dans la même zone. 
Les côtes de l'Afrique du Sud sont très fréquentées par plusieurs espèces de cétacés, notamment au printemps austral (octobre, novembre) et attirent de très nombreux touristes. 
Les baleines à bosse longent le pays chaque année à cette saison dans leur migration qui les ramènent des eaux tempérées vers l'océan arctique, où elles vont passer l'été austral. 
Avec 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/une-baleine-saute-sur-un-bateau-et-fait-trois-blesses_1183543.html?xtor=EPR-181-[XPR_Quotidienne]-20121106--4144945@218161256-20121106162331


Empêcheur de tourner en rond...
"Et pourtant elle tourne !(ou le Procès de Galilée...)


Le chemin de croix d'un dentiste radié par l'Ordre

Créé le 05-11-2012 à 16h30 - Mis à jour à 18h25

Interdit d'exercer après avoir fustigé l’opacité du Conseil de l’ordre dans la presse, le Dr Bessis dénonce un "délit d'opinion" depuis près de 15 ans. 

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Un étudiant en chirurgie dentaire soigne un patient le 23 février 2012 au service dentaire des Hospices civils de Lyon. (PHILIPPE MERLE/AFP)
Un étudiant en chirurgie dentaire soigne un patient le 23 février 2012 au service dentaire des Hospices civils de Lyon. (PHILIPPE MERLE/AFP)
C’est un combat de titan. Une bataille juridique qui dure depuis… 15 ans ! D’un côté, le Dr Rudyard Bessis, chirurgien-dentiste qui a dénoncé, dans la presse, les dérives financières de son Ordre. De l’autre, les 12 membres du Conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes qui font bloc derrière leur président, Christian Couzinou.
Son cabinet de la rue Vavin est aujourd’hui déserté mais le scanner dernier-cri, les fauteuils en cuir, la salle d’attente spacieuse sont les témoins de l’intense activité qu’il a connu. C’était avant le 1er décembre 2011, quand le chiffre d’affaires du Dr Bessis flirtait avec les 500.000 euros. Aujourd’hui sans retraite ni allocation chômage, le chirurgien dentiste se souvient avec émotion avoir dû "du jour au lendemain" fermer son cabinet et abandonner ses clients. "En cinq minutes, mon activité était détruite", raconte celui qui parle de sa radiation de l’ordre des chirurgiens-dentistes comme d’une "peine de mort".
Radié pourquoi ? Faute professionnelle ? Conflit avec un patient ou la sécurité sociale ?  Erreur médicale ? Rien de tout cela. Le Dr Bessis a été radié pour un "délit de presse", après avoir publié des articles dans un journal professionnel, "L’Indépendentaire", qui dénonçaient l’opacité des comptes de son Ordre.

Des "méthodes brutales et excessives"

Le début de l’histoire remonte à 1996. Passionné de sport – ski, tennis, marathon, et même pilote d’avion – Rudyard Bessis est aussi féru de droit. Après l’obtention d’un doctorat, le chirurgien-dentiste trouve le temps de devenir avocat au barreau de Paris. Et tout en continuant à soigner ses patients, il s’installe en 1996 comme avocat. En avait-il le droit ? Il le pense. Ce n’est pas l’avis de l’Ordre des avocats qui juge, lui, incompatible ses deux fonctions. Le Dr Bessis proteste. C’est seulement deux ans plus tard, en février 1998, que la Cour d’appel rejettera sa requête. "Là, dit-il, j’arrête tout. J’abandonne mes clients, mon activité d’avocat est détruite".  
Mais dans l’attente de la décision de la Cour d’appel, le Dr Bessis a défendu des confrères dentistes en conflit avec les organismes sociaux. Là, il découvre nombre de dysfonctionnement dont sont victimes ses collègues. Excédé, il écrit dans la revue "Information dentaire" une lettre ouverte  à Juppé, Chirac et Gaymard (alors ministre de la Santé). "Devant tant d’injustices commises par la discipline ordinale il m’est impossible de rester passif face à la détresse des confrères qui sont condamnés, humiliés et ruinés par les méthodes brutales et excessives des juges disciplinaires". Le patricien ne fait pas dans la dentelle : il réclame la refonte des procédures disciplinaires médicales et la transparence de la comptabilité des Ordres.

"L'Ordre qui nomme lui-même les juges"

Le Dr Bessis se trouve dès lors seul face aux  dirigeants de l’Ordre qui n’ont qu’une seule idée en tête : se venger. "Se venger ? Vous voulez rire", rectifie-t-il. "S’acharner, oui ! L’Ordre n’a pas hésité à commettre des actes délictueux, comme violer le secret médical ou le secret des correspondances !" Des accusations reconnues en septembre 2006 par le tribunal correctionnel de Paris qui condamne l’Ordre à lui verser des dommages et intérêts.  
"C’est la première fois dans l’histoire qu’un Ordre de praticiens est condamné suite à une plainte d’un membre de ce même Ordre", affirme Me Michel Lévy, un des trois avocats du Dr Bessis, avec Christian Charrière-Bournazel et Christophe Bigot. "Cette condamnation a été amnistié", rétorque Christian Couzinou, président de l’Ordre des chirurgiens-dentistes. "Le Dr Bessis n’a pas le droit d’en faire état." Réponse du Dr Bessis : "Seule la sanction pénale a été amnistiée mais pas la sanction civile !"
L’affaire aurait pu s’arrêter là. Mais sept mois après sa condamnation, en avril 2007, et prenant encore prétexte de différents articles du Dr Bessis - toujours dans le journal "L’Indépendentaire" -  le Conseil de l’ordre dépose une plainte disciplinaire contre lui. "Procédure sans risque pour l’Ordre qui nomme lui-même les juges", ironise le praticien. Estimant que cette plainte est fondée sur de fausses accusations et de faux documents, Rudyard Bessis réplique, à son tour, par une plainte pénale contre l’Ordre pour "dénonciation calomnieuse, escroquerie, faux et usage de faux, et entrave à la liberté d’expression". 

"Il n’a qu’à s’en prendre à lui-même"

Trop c’est trop : le 12 décembre 2008,  la chambre disciplinaire régionale de l’Ordre prononce la radiation du Dr Bessis. "Ils m’ont radié sans que j’ai eu la possibilité de m’exprimer", proteste ce dernier. Bessis fait appel, mais, surprise, deux ans plus tard, en mars 2010, la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre transforme la radiation en une interdiction d’exercer pendant 18 mois dont 6 fermes. Le Dr Bessis respecte la sentence et ferme six mois son cabinet, du 1er septembre 2010 au 1er mars 2011.
Epilogue de l’affaire ? Non ! Le 27 juin 2011, le Conseil d’Etat, saisi, casse la décision de la Chambre disciplinaire nationale. Nouvelle décision, nouvelle radiation du Dr Bessis qui se voit dans l’obligation de fermer cette fois définitivement son cabinet le 1er décembre 2011. "Nous, on a rien fait", se défend Christian Couzinou. "C’est le Dr Bessis qui a fait appel au Conseil d’Etat. Il n’a qu’à s’en prendre à lui-même. Il s’est planté, lui le Docteur en droit !"
Et quand on demande à Christian Couzinou si finalement cette radiation n’est pas une sanction trop forte, il répond d’un revers de main : "Mais le Dr Bessis pourra demander, dans trois ans, sa réhabilitation !" Réponse cinglante du Dr Bessis : "Oui, mais qu’est-ce que je fais pendant 3 ans ? Qui me donnera des revenus ? Comment pourrais-je trouver un cabinet dans trois ans alors que le mien est définitivement mort ? Si je demande ma réintégration, je tombe entre les mains des mêmes personnes qui m’ont radié. Elles n’ont aucune obligation de me réintégrer ! Je n’ai commis aucune faute médicale. Avant tout, je réclame ma réhabilitation, ma réintégration et mon indemnisation", martèle-t-il.

Radié "pour un délit d’opinion"

Et l’histoire ne s’arrête pas là. En janvier 2012, le tribunal correctionnel de Paris rejette les dix plaintes pour diffamation contre le Dr Bessis introduites par 13 membres du Conseil national de l’ordre. Il reconnait le bien-fondé des écrits du praticien dénonçant les "agissements douteux" du Conseil de l’ordre et de certains de ses membres. Pire encore : il condamne les 10 membres de l’Ordre à verser globalement au Dr Bessis près de 16.000 euros d’indemnités de procédure. Christian Couzinou conteste cette décision et fait appel. Il sera étudié le 8 novembre, par la Cour d’appel correctionnelle de Paris. "Si nous perdons, nous irons en cassation", affirme-t-il.
Entre-temps, le Dr Bessis poursuit son combat. Dans une lettre ouverte à François Hollande, il lui demande de mettre fin à cette injustice : "Jamais en France, un thérapeute n’a été interdit d’exercer pour différents articles écrits dans une revue professionnelle. Jamais en France un praticien n’a été radié de l’Ordre des chirurgiens-dentistes pour un délit d’opinion ! Jamais en France, un membre du corps médical n’a été interdit à vie et dans toute l’Union européenne de pratiquer son métier et de nourrir sa famille au seul motif d’articles de presse qui aurait déplu à son Ordre". Ses avocats viennent de saisir la Cour européenne des Droits de l’homme.      
 Alain Chouffan - Le Nouvel Observateur